Les prāṇāyāma sont de plus en plus populaires grâce à leur incroyables bienfaits sur le corps et le mental. Mais certaines erreurs communes finissent par empêcher toute progression réelle malgré la sincérité des pratiquants.
Cet article vous aidera à prendre conscience de 5 de ces erreurs, et à les éviter afin de cultiver une pratique réelle, subtile et transformatrice des prāṇāyāma.

Pratiquer sans stabiliser ni le mental ni le corps
Vous vous sentez stressé(e) ou agité(e), avec un mental très dispersé – et vous vous mettez tout de suite à pratiquer les prāṇāyāma pour vous calmer.
Pourquoi c’est un problème
Bien que sur l’instant, il se peut que vous vous sentiez mieux (le souffle a d’énormes pouvoirs), voici ce qui s’est réellement passé : imaginez que vous faites passer l’eau avec énormément de pression dans un tuyau qui est tordu dans tous les sens. La pression de l’eau va bien sûr “redresser” le tuyau, mais ça peut aussi générer des fissures ! Aussi, cela limite énormément votre capacité de faire les prāṇāyāma subtils et donc réellement agir sur prāṇa.
Que faire
Très simple ! Prenez 5 minutes pour faire quelques postures physiques pour vous relâcher. Ensuite, pratiquez une technique respiratoire comme la cohérence cardiaque ou la respiration diaphragmatique. Et enfin démarrez votre pratique des prāṇāyāma.
Forcer ou contrôler excessivement
Vous avez envie de progresser. Donc vous vous forcez à inspirer/expirer le plus lentement ou le plus pleinement possible, et vous retenez votre respiration le plus longtemps possible.
Pourquoi c’est un problème
Plus on est dans le contrôle et le rapport de force, plus cela génère une réaction sympathique du système nerveux (réaction combat-fuite). Dans cet état, le corps privilégie une respiration plus thoracique, claviculaire et rapide. Plus vous vous forcez, plus ça fatigue le système nerveux. Raison supplémentaire : de nouveau, cela ferme la porte aux prāṇāyāma subtils !
Que faire
Travaillez votre capacité pulmonaire séparément. La pratique des prāṇāyāma est faite pour utiliser la capacité pulmonaire existante afin d’agir sur le mouvement (l’expansion et la maîtrise) de prāṇa. Durant les prāṇāyāma, ce qui compte c’est d’être dans l’acceptation, garder un focus, et “induire” un rythme convenable – pensez plus à “courir un marathon” que faire un “sprint” !
Confondre le souffle et prāṇa
Durant votre pratique, vous vous concentrez uniquement sur l’air externe que vous inspirez/expirez par vos narines.
Pourquoi c’est un problème
Cela force la conscience à s’accrocher de plus en plus au corps physique. L’effet final est à l’opposé de ce que cherche la voie de Yoga – donc plutôt un renforcement de l’égo et un sur-attachement au corps. Cela ferme complètement la route vers l’état de Yoga défini dans les textes classiques.
Que faire
La concentration sur l’air externe est une excellente technique quand on débute. Mais il est important de la combiner avec les exercices de perception subtile et d’autres visualisation après les premiers mois de pratique.
Ne pas travailler la respiration séparément
Vous avez envie de mieux respirer, donc vous faites des prāṇāyāma, et c’est votre seule pratique respiratoire.
Pourquoi c’est un problème
Durant la pratique des prāṇāyāma, l’objectif est d’utiliser la capacité respiratoire existante pour agir sur le mouvement de prāṇa. Mais aussi, l’appareil respiratoire est complexe, et bénéficie énormément d’une pratique plus holistique qui combine le mouvement, le renforcement, etc. avec les techniques respiratoires.
Que faire
Gardez 1-2 séances hebdomadaires où vous travaillez votre capacité respiratoire séparément.
Oublier la métaphysique et se focaliser que sur la technique
Vous pratiquez régulièrement, mais vous ne prenez pas le temps de comprendre la théorie et la métaphysique derrière les prāṇāyāma.
Pourquoi c’est un problème
Pensez à un marteau. Vous pouvez l’utiliser pour construire des meubles magnifiques… ou les casser ! Les prāṇāyāma sont aussi un outil. La technique et la pratique vous apprennent à les apprivoiser. Mais dans quelle direction vont-ils vous diriger ? Comment les utiliser pour agir sur le mouvement de prāṇa ? C’est le rôle de la métaphysique. Sans cela, la conscience va toujours rester accrochée au corps physique, et bloquer la voie vers les bienfaits plus profonds et subtils des prāṇāyāma.
Que faire
Prenez un peu de temps (30 mn toutes les deux semaines) pour aussi étudier et comprendre la métaphysique et la théorie derrière les prāṇāyāma. Combiner cela avec votre pratique vous ouvrira aux vrais bienfaits des prāṇāyāma !
Si vous avez envie d’éviter ces erreurs, apprendre l’art et la science des prāṇāyāma tels qu’ils sont enseignés dans les traditions, rejoignez-nous pour “L’art des prāṇāyāma”, notre formation d’un an.