Cours 3 – Prana
Le vrai pouvoir des pranayama : au-delà du souffle
“Comme l’ombre jaillit d’une personne, prana jaillit du Soi. Par l’acte du mental, il rentre dans le corps.”
Qu’est-ce qui assure que le corps fonctionne ? Prana. Qu’est-ce qui transmet les informations venant de la conscience au corps ? Prana. Qu’est-ce qui amène les informations venant du corps physique jusqu’à la conscience ? Encore prana. Qu’est-ce qui génère les vagues dans l’océan du mental ? Toujours prana !
Appliquez !
Choisissez un pranayama avec lequel vous êtes confortable. Mais avant de le pratiquer, faites ceci :
- Frottez vigoureusement les paumes de vos mains l’une contre l’autre pendant 20 secondes, ou jusqu’à ce que vous sentiez une chaleur.
- Séparez lentement les mains (pas plus d’un centimètre) en les gardant face à face. Observez les sensations présentes.
- Maintenant, abaissez une main et placez l’autre à environ 5 cm de vos narines. Observez le souffle qui arrive sur la paume. Démarrez par une observation simple – la température de l’air, la pression du souffle.
- Ensuite, changez votre focus. Tout en continuant de respirer, essayez de percevoir au-delà de la température. Sentez-vous un courant plus subtil ? Une force ou une vibration particulière ?
Et maintenant pratiquez votre pranayama comme vous le faites habituellement. Percevez-vous une différence dans la pratique ?
Une chose de plus…
Aimez-vous la poésie ? Ou préférez-vous la prose ? Êtes-vous un fan de musique ?
Prana est la poésie écrite en prose, et la prose écrite en poésie, et il danse sur une musique que nos oreilles ne peuvent pas entendre, mais qui permet à nos oreilles d’entendre !
Je n’aime pas faire le mystique. Si un jour vous vous inscrivez pour une de mes formations, vous découvrirez que j’essaie d’expliquer les choses aussi simplement, avec un langage aussi clair et accessible, qui m’est possible.
Mais devant prana, je m’incline. J’ai fait de mon mieux pour expliquer ce concept si central dans Yoga, et particulièrement pour les pranayama. Mais je reconnais que c’est faible comme explication.
Prana nous rend humble. Plus on l’effleure, plus il nous rend humble. Il contient en lui la sagesse du cosmos, qui n’était pas encore le cosmos.
La seule chose sur laquelle je me permets d’insister : ne pensez pas que prana est juste la respiration de l’air externe. Sinon ça bloquera votre route.
Après, comme ils disent dans les Upanishad : “Celui qui comprend, peut-être il ne comprend rien. Celui qui ne comprend rien, peut-être lui il comprend”. Oui, oui, une poésie en prose, une prose en poésie, et une musique que nos oreilles ne peuvent pas entendre, mais qui permet aux oreilles d’écouter !
Pankaj Saini