Pourquoi les prāṇāyāma – les bienfaits oubliés de cet outil puissant

écrit par Pankaj Saini

Vous faites un prāṇāyāma en faisant bien attention à expirer aussi lentement que possible. Le système nerveux parasympathique se déclenche. Vous vous sentez bien. Posé. Calme. 

Et si ce n’était que le début ? Et si, en vous arrêtant ici, passiez à côté de quelque chose de bien plus puissant – un outil qui pourrait transformer complètement votre mental… et votre vie

Sous l’emprise des pensées…

Fermez vos yeux un instant. Quand les pensées viennent, laissez-les venir. Juste, observez ces pensées. 

Est-ce que vos pensées étaient linéaires ? Ou est-ce qu’elles sautillaient d’un lieu à l’autre, d’une idée à l’autre ? 

Maintenant, refaites cet exercice… cette fois-ci sans respirer, en retenant votre souffle. Est-ce que le fait de retenir votre souffle arrête vraiment les pensées ? Ou continuent-elles de venir ? 

Et si elles sont toujours présentes… qu’est-ce qui est en train de les mettre en mouvement ?

… et des schémas mentaux

Maintenant, réfléchissez à une pensée qui revient souvent. Peut être une crainte. Une auto-critique. Une tension intérieure familière. 

Qu’est-ce qui la met en mouvement ? Pourquoi ce schéma revient à chaque fois ? Pourquoi, même si vous en êtes conscient, parfois il continue de venir… sans que vous puissiez l’arrêter ?

La nature de prāṇa

Imaginez votre mental comme un grand océan. Chaque pensée est comme un courant dans cet océan. Un schéma mental ? Une série de courants qui s’enchaînent. 

Et ce qui met en mouvement ces courants ? Ce qui les activent ? Prāṇa ! Pas votre souffle. Cette essence vitale, cette énergie cosmique qui met en mouvement tout ce qui bouge à l’intérieur de nous

Peut-être la meilleure définition de prāṇa nous vient de Praśna Upaniṣad qui dit : 

ātmana eṣa prāṇo jāyate |
yathaiṣā puruṣe chāyā etasminn etad ātataṃ manokṛtena āyāti asmin śarīre || 3.3 ||

De Soi (Ātman), ce prāṇa prend naissance.
Tout comme l’ombre est projetée par la personne,
ainsi ce prāṇa s’étend en nous –
il entre dans ce corps, façonné et guidé par le mental.

Et non – l’air externe que l’on inspire et l’on expire… n’est pas prāṇa. Ce prāṇa est bien plus subtil… et bien plus puissant que ce l’on imagine.

L’art des prāṇāyāma

Dans le Yoga Sutra II.49, Patanjali définit prāṇa ainsi : 

tasmin sati śvāsa-praśvāsayoḥ gati-vicchedaḥ prāṇāyāmaḥ || 2.49 ||

Une fois (āsana) établi, le prāṇāyāma est l’interruption du mouvement inspiratoire (śvāsa) et expiratoire (praśvāsa).

Malheureusement, ce sutra est interprété comme “l’interruption du mouvement expiratoire et inspiratoire de la respiration grossière”. Tandis que Patanjali nous parlait plutôt de l’interruption du mouvement de prāṇa

Oui – cet océan du mental – complètement arrêté – sans mouvement. Pour que vous puissiez percevoir chaque courant (chaque pensée, émotion, action, schéma) dans sa forme originelle – et donc l’apprivoiser si tel est votre souhait. 

Les vrais bienfaits des prāṇāyāma

C’est bien de maîtriser le souffle. De travailler la capacité pulmonaire. D’être maître de sa respiration. Vous aurez des incroyables bienfaits en faisant des exercices de respiration – et oui, aussi un mental plus posé, plus facile à concentrer, plus d’énergie aussi. 

Mais comparez cela à pouvoir stopper n’importe quel schéma mental qui vous nuit. D’être pleinement conscient de tout ce que vous faites… et du coup, ne plus jamais avoir de regrets. Devenir maître de vos pensées, d’en devenir conscient. De ne plus jamais vous sentir déchiré entre vos différentes envies. 

Devenir, en somme, un vrai acteur de votre vie – celui qui agit avec un vrai libre-arbitre puisqu’il voit ce qui vient bien avant que cela ne vienne. 

Ça, c’est pourquoi les yogis pratiquaient les prāṇāyāma avant qu’ils ne deviennent un effet de mode !

À noter : il ne s’agit pas de “se contrôler” – mais d’être conscient, d’être présent dans tout ce que vous faites. 

Comment accéder à ces prāṇāyāma ?

Arriver à pratiquer les prāṇāyāma dans leur sens subtil n’est pas difficile. Il se peut que ce soit même plus facile pour vous que la maîtrise du souffle ! Mais il y a des pré-requis non-négociables : 

  • Apprendre (et comprendre) la métaphysique : Tout démarre par… la théorie ! Car malheureusement tant que l’esprit ne s’ouvre pas à ses mécanismes subtils, dû à la nature de l’évolution, notre conscience reste accrochée à notre corps physique, et n’arrive pas à accéder aux mouvements plus subtils de prāṇa.
  • Cultiver la capacité de perception : Bien que la technique soit importante, lorsque nous travaillons dans le monde subtil, la perception et la précision sont souvent des mots-clefs. 
  • Sortir de l’envie de “contrôler” et démarrer avec l’acception : On peut contenir notre souffle par force. Mais le mouvement de prāṇa est bien, bien plus puissant ! (Pensez en termes de vagues qui vont bien au-delà de 100 mètres de hauteur !) Il n’est pas possible de les contrôler par la force. Afin de les apprivoiser, cultiver l’acceptation, apprendre à accueillir ce qui vient, et seulement ensuite chercher à l’apprivoiser est essentiel. 
  • Ne pas oublier les précédents membres de Yoga : Si Patanjali ne présente prāṇāyāma que comme le 4ème des 8 membres, ce n’est pas sans raison. Les trois membres précédents (yama, niyama et āsana) préparent l’esprit pour les prāṇāyāma, et ne sont pas à laisser de côté. 

Ce parcours peut paraître “long” et “difficile”. Il ne l’est pas. Et surtout, ce qui vous attend à la fin de ce parcours est tout simplement magique !

Si vous souhaitez suivre ce parcours d’une manière guidée, structurée, avec chaque étape expliquée en détail, rejoignez-nous pour l’Art des Prāṇāyāma – notre formation d’un an dédiée à cet art subtil.

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