Tapas est un des 5 Niyama de Yoga. Souvent traduit comme « souffrance », ou encore « austérité », tapas vient de mot « tapa » qui signifie, « chauffer ». Toute pratique qui agit directement sur notre feu interne, tejas, est essentiellement tapas.
Dans mon expérience, la meilleure façon de faire tapas n’est pas à travers les austérités : mais à travers la persévérance. C’est quand on affronte les problèmes de la vie, quand on continue et on persévère sur ce qui doit être fait, que notre feu interne, tejas, se développe. Titre technique, les deux façons d’augmenter tejas sont liés à mantra-japa et aux pratiques comme trataka. De même, khumbhaka (la rétention du souffle après inspiration) et shunyaka (la suspension du souffle après expiration) agissent directement sur ce feu interne.
Cette pratique tient en compte ces principes et vous aidera à démarrer dans la voie de tapas.
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Bonjour Pankaj,
Tout comme la persévérance, j’aime bien aussi l’idée de discipline qui évoque cette régularité et cette continuité bénéfique à la pratique. Et Tapas m’évoque aussi l’intensité dans l’investissement de nos actes.
Peut-on dire que Tapas a toujours une une connotation très sérieuse ?
D’autre part, est-ce que tu emploies volontairement le terme de rétention pour khumbhaka et suspension pour shunyaka ?
Merci beaucoup
Coucou NAthalie
Oui, je suis d’accord avec les termes que tu emploies pour tapas. Par contre, je dirais pas que c’est une connotation “sérieuses”. Mais plus une connotation “ce qui doit être fait”. Ce n’est pas toujours facile de capter la différence… mais quelque part, rien n’est sérieux. Mais ce n’est pas parce que ce n’est pas sérieux qu’il faut pas se donner entièrement et totalement !
Je cherche effectivement le “bon terme” pour traduire ces deux mots. Rétention à vide était le mot que j’utilisais avant pour shunyaka… mais je trouve “suspension” plus juste.
Merci Pankaj,
Comme c’est vrai, on confond souvent sérieux et devoir et je comprends que ce qui doit être fait peut l’être avec plus de légèreté. C’est comme quand il nous suffit de sourire et hop les tensions s’évanouissent.
Et je préfère aussi employer suspension car rétention contient cette volonté de retenir et donc une tension, comme quand tu parles de contrôle et de maîtrise. La suspension évoque plus la grâce du souffle.
Merci pour tes lumières
Nathalie