écrit par Pankaj Saini

Avez-vous l’impression d’avoir trop de pensées ? Que le mental tourne en boucle et ne veut pas arrêter de cogiter ? 

Regardons aujourd’hui pourquoi cela arrive, selon la métaphysique de Yoga. Ce qui va aussi nous donner des indices sur ce qu’il faut faire – et peut être plus important – ne pas faire. 

La démarche du mental simplifié

D’après Yoga, notre mental (ou, plus précisément, le champ du mental – citta) a un rôle très spécifique – collecter les informations, les discerner le mieux possible, et ensuite les envoyer à notre conscience. C’est une étape essentielle pour que la conscience puisse agir sur l’information reçue. 

Par exemple, si quelqu’un vous parle, votre sens de l’ouïe va envoyer cette information au champ du mental, ce qui va produire un courant (vrtti) dans le champ du mental. Ce courant sera par la suite discerné et ensuite envoyé à la conscience. La conscience va agir sur ce qu’elle reçoit, selon la précision du courant et comment il a été discerné.

Cette action de la part de la conscience va aussi produire un courant – cette fois-ci un courant énergétique qui va de l’intérieur vers l’extérieur. Pour nous, ça va se présenter soit comme une pensée, soit comme une action ou une parole. 

Mais il n’y a pas juste un seul courant !

Et d’ailleurs, ces courants ne vont pas toujours en ligne droite !

Toute information reçue produit un courant – que ce soit une information qui vient du monde externe (comme une idée, une parole, quelque chose que l’on a vu ou senti) ou de l’intérieur (un souvenir, une expérience, un désir, une émotion). 

Combien ce courant va en ligne directe vers la conscience dépend entièrement de combien le mental était posé et présent durant l’instant où le courant a été généré. 

Toujours dans notre exemple de quelqu’un qui vous parle, si en même temps, vous lisiez quelque chose, écoutiez de la musique ou encore étiez complètement dans vos pensées – ce courant sera influencé par d’autres courants présents dans le mental.

Pensez à tout cela comme à un sous-marin dans un océan – il y a un courant qui cherche à amener ce sous-marin à gauche, l’autre à droite, un autre vers le bas, un quatrième le tire en diagonal… que va-t-il arriver à ce sous-marin ?

Pour revenir à notre exemple, voici ce qui arrive : tout n’a pas été parfaitement entendu. Ce qui a été entendu n’a peut être pas bien été compris. Et ce qui a été compris n’a peut être pas été bien accepté ou assimilé. 

Le problème des courants…

Et maintenant, nous en venons au grand problème. La conscience existe pour avoir de l’expérience. Et le champ du mental existe pour faciliter la recherche de la conscience. 

Mais la conscience ne se contente pas d’une partie de l’expérience. Elle a besoin d’une expérience complète. Quand quelqu’un nous parle, elle a besoin d’entendre tout, capter chaque vibration, chaque syllabe – le comprendre et l’assimiler. 

Et tant que ce n’est pas le cas… elle va continuer à revenir sur cela.

De la même façon, tant que le courant n’a pas été entièrement versé à la conscience, le champ du mental va garder les eaux de ce courant. 

Maintenant, imaginez combien de ces courants – pas complètement compris, assimilés, acceptés – doivent être dans notre champ du mental !

Heureusement, le mental est bien plus puissant que l’on ne le pense !

Ne prenez pas peur ! Et surtout ne pensez pas que l’on doive arrêter de vivre pour ne pas avoir trop de courants dans le mental ! Au contraire ! La voie de Yoga est faite pour nous aider à vivre, et à vivre pleinement !

Notre mental est extrêmement puissant. C’est pour cela que je le comparais à un océan et pas à un lac !

Pourquoi on cogite tout le temps ?

Le fait d’avoir trop de pensées présentes tout le temps, ou encore le mental qui tourne en boucle, est souvent un signe qu’il y a trop de courants actifs, et qui vont dans des sens différents dans cet océan. C’est comme s’ils étaient en train de se rencontrer et générer des tourbillons non-stop ! Et ces tourbillons excitent encore d’autres courants présents dans le mental. 

Résultat ? Parfois cette impression que les pensées vont dans tous les sens et sont complètement non liées les unes aux autres. 

Que ne pas faire ?

Maintenant que l’on a établi cette base métaphysique, regardons ce qu’il ne faut pas faire.

Avant tout – ne rentrez pas dans la culpabilité ou l’auto-jugement. Il n’y a rien qui ne va pas dans votre mental. Le mental est en train de faire ce qu’il est censé faire. De même, ce n’est pas votre faute ! Et aussi, plus vous rentrez dans la culpabilité ou le jugement, que se passe-t-il ? Et oui, encore plus de courants sont générés !

Deuxième point – quand on a trop de pensées, on a tendance à vouloir se distraire. Changer le point de vue du mental. En soit, ce n’est pas une mauvaise chose. Parfois, surtout quand on a vraiment trop de pensées, il n’y a pas d’autre option. 

MAIS – et oui, un grand mais – cette distraction doit être une première étape. Pourquoi ? Parce que même si on a réussi à distraire le mental, les courants sont quand même là. Et la distraction a ajouté d’autres courants !

(Un mot sur les “distractions” : ce n’est pas simplement regarder un film, écouter de la musique, ou parler aux amis – même yoga, la plupart du temps, on l’a rendu un outil de distraction !)

Et finalement, certaines personnes ont tendance à vouloir stopper les pensées par la force de la volonté. Mais même quand on y arrive… c’est juste construire un barrage contre l’océan. Tout comme les distractions, la volonté a aussi sa place. Mais il ne faut pas la confondre avec une solution de fond. 

Que faire ?

Le processus que nous conseille Yoga est le suivant : 

  1. Entraîner le mental à mieux décomposer ce qu’il reçoit (comme ça, il ne se submerge pas, et arrive à faire son travail correctement sans se fatiguer – ce qui va énormément faciliter notre tâche).
  2. Apprendre à accueillir au lieu de refouler. Oui, même les pensées. Plus on refoule, plus on “laisse pour plus tard” – mais au bout d’un moment, le travail s’accumule et devient “trop” !
  3. Observer sans juger. Car plus on arrive à observer (une qualité de la conscience) ce qui vient, plus la conscience arrivera à “dissoudre” ces courants – car elle aura compris leur essence.
  4. Et bien sûr, un peu d’hygiène de vie – ne pas trop surcharger le mental avec les informations inutiles non plus. Pareillement – il ne s’agit pas de devenir un ascète ! Juste être un peu plus sage !

Voici comment ça peut se traduire dans la pratique sur le tapis : 

  1. Durant la pratique posturale, privilégiez la perception, la décomposition, l’exploration, le lien souffle-mouvement, la conscience de ce qui vient, et une respiration aussi calme et profonde que possible (sans que ça génère l’inconfort). Évitez la performance, la surenchère d’alignement (un peu ça va aider, mais pas d’y penser tout le temps) ou encore le sur-étirement. 
  2. Toujours intégrer au moins un pranayama. Typiquement, pour ce cas de figure, vishama vrtti (expiration plus longue que l’inspiration) et nadi shodhana (respiration alternée) sont les deux qui vont le plus aider. Et non, ce n’est pas optionnel. Pranayama – quand pratiqué correctement – est l’outil le plus puissant de yoga pour agir sur le mental d’une manière directe. Je vous parlais des courants qui vont dans tous les sens… comment assurer qu’ils vont tous dans le même sens (et donc deviennent plus facile à apprivoiser) ? Oui, grâce aux pranayama. 
  3. Terminez avec une méditation assise en silence et sur la conscience du souffle. Même si cette méditation ne dure qu’une minute. C’est ce qui va poser l’effet de l’intégralité de la pratique, et permettre à la conscience à faire son travail. Et non, pas de méditation guidée. Du tout. Le silence est vraiment nécessaire !

Cette pratique n’a pas besoin d’être longue. 15 minutes suffisent !

Bien sûr, il y a d’autres choses que l’on peut faire, dont les petits rituels durant la journée, etc. Mais démarrer avec ça – mais tous les jours – change la vie !

S’il y a vraiment trop, trop de pensées – prendre 5 minutes pour se distraire avant d’entamer ce style de pratique aidera énormément. 

Yoga pour la Sérénité

C’est sur cette compréhension du mental et ces bases que j’ai construit la formation Yoga pour la Sérénité

Durant la formation, vous apprendrez pas à pas et d’une manière structurée, comment appliquer ces conseils dans votre pratique et aussi dans votre quotidien. Le focus spécifique de cette année est le stress (qui est intimement lié à avoir trop de pensées aussi – parce que plus il y a de pensées, plus ça stresse le mental et le corps !). 

Si vous avez envie d’en savoir plus sur la formation, vous trouverez toutes les informations ici

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