Et si je vous disais qu’en intégrant une chose… juste une seule chose dans votre quotidien, vous pouviez complètement transformer votre vie ?
Le souffle… et Prana
Le souffle en Yoga c’est… à vrai dire, ce n’est pas juste l’oxygène, on inspire et on expire. Le mot sanskrit est prana. L’essence de la vie. L’énergie créatrice primordiale qui permet à la vie d’exister tout court !
C’est peut-être Prashna Upanishad qui explique le mieux prana : c’est l’ombre de l’âme sur le corps.
Chaque action (soulever un bras ou parler), chaque pensée (qu’elle amène un sourire ou des larmes), chaque mouvement que l’on peut percevoir… et tous les mouvements que l’on ne peut pas percevoir : ils ne sont rien d’autres que des mouvements de prana.
Imaginez alors… imaginez être maitre de votre prana… pouvoir le diriger comme vous le souhaitez…
Quand j’apprenais, on disait souvent que celui qui maitrise son prana, maitrise le monde. Maitriser le monde… je ne sais pas. Mais je peux vous dire qu’à travers cette maitrise de prana vient une paix intérieure tellement profonde qu’elle ne s’explique pas par les mots !
Et comment maîtriser prana ? Cela démarre par le souffle !
Le pouvoir du souffle
Mais pour un moment, ne parlons pas de prana. Parlons juste du souffle. Le souffle est intimement lié à notre système nerveux. Quand le souffle est rapide et concentré dans le haut des poumons, cela déclenche notre système nerveux orthosympathique.
C’est ce système nerveux qui est lié à notre instinct de survie. Il est censé se mettre en route pour signaler à notre organisme un grand danger. Alors notre corps entre dans un état de combat-fuite. Tous nos sens s’aiguisent et avant tout, on cherche à être réactif. Ce sont des processus du corps qui nous permettront de survivre dans un champs de bataille…
… mais chez beaucoup d’entre nous, ces processus sont déclenchés à longueur de journée. Imaginez le stress que notre corps et notre mental doivent subir. Le système digestif mis au ralenti. Beaucoup de réactivité, mais peu de temps pour se poser et prendre les décisions bien réfléchies. Evidemment, on finit par prendre de mauvaises décisions qui nuisent à notre bonheur. Et on a l’impression qu’il n’y a rien que l’on peut faire contre ça !
Les bienfaits de la respiration
FORMATION PRANAYAMA
IMAGINEZ UNE VIE SANS CONFLIT INTÉRIEUR
Si un souffle court et rapide génère le stress pour le corps, un souffle profond et posé fait l’effet inverse. Cette fois ci, c’est le système nerveux parasympathique qui est déclenché.
Le corps rentre alors dans un état de bien-être où il peut se reposer. Le système digestif (et surtout le feu digestif) est mis en marche. Les cellules commencent à se régénérer. L’esprit est apaisé. Et au lieu de simplement réagir, on agit avec recul et discernement.
Chaque partie de notre corps et notre cerveau, ainsi que notre mental, profite de cet état.
Devenir maître de son souffle
Si je commence à lister tous les bienfaits qui viennent avec une respiration posée et calme, on en est pour des heures ! Mais la question importante est : que faut-il faire pour avoir ce souffle posé et calme ?
Et la réponse est tellement simple que vous n’allez pas me croire ! Il suffit juste… d’être conscient de notre souffle.
Oui, c’est tout !
Vijnana Bhairava Tantra dit : dans la vie mondaine, dirige ton attention sur la pause entre deux souffles, et tu trouveras le dieu.
La pause entre une inspiration et une expiration. Entre une expiration et une inspiration. Mais comment peut-on arriver à cela sans se stresser, sans se forcer ? Voyons alors quelques exercices qui vont nous aider.
Passez à l’action !
- Le premier exercice est d’apprendre à expirer complètement. Avec chaque expiration, on se donne au cosmos. Se donner, se vider… tout démarre par cela. Donc expirez, tirez légèrement l’abdomen vers l’intérieur, comptez jusqu’à deux et inspirez en relâchant le ventre. Pour mieux respirer… expirez !
- Apprenez à compter le souffle. Le fait de compter la durée de l’inspiration et de l’expiration permet de régulariser le souffle, de tirer les bienfaits énergétiques, mais aussi nous prépare pour les pratiques avancées.
- Entraînez-vous à expirer plus lentement que vous n’inspirez : cela aide à déclencher le système nerveux parasympathique.
- Prenez conscience du temps de pause entre l’inspiration et l’expiration.
Bonjour Pakaj, pour le 1e exercice, je rentre le ventre après avoir expiré, soit poumons vides ? Ou sur la fin de l’ expire? Merci pour votre générosité et le partage de votre expérience
Bonjour Christine,
Vous pouvez commencez à rentrer le ventre vers le fin de l’expiration.
Belle journée !