Le secret d’une vie équilibrée et épanouissante – introduction à Purushartha

Vous êtes-vous déjà senti perdu ou dépassé par le chaos de la vie moderne ? Imaginez s’il existait une feuille de route qui pourrait vous guider pas à pas vers une vie équilibrée, épanouissante, qui a une direction et où vous ne vous sentez jamais perdu, jamais stressé. 

Cette feuille de route s’appelle Purushartha. Dans cet article, explorons comment cette sagesse intemporelle nous aide et pourquoi elle est si importante pour notre santé mentale.

Qu’est-ce que Purushartha ?

Qui suis-je ? Pourquoi j’existe ? Dans l’Inde antique, les sages considéraient que si nous sommes là, si nous existons, c’est pour une bonne raison. Que si notre conscience s’est incarnée dans ce corps, c’est qu’il y a un objectif pour cette incarnation. 

La recherche et l’application de cet objectif est Purushartha. 

Il vient d’une combinaison de trois mots : “puru” (ce qui est ancien), “asha” (la lumière) et “artha” (le sens, l’objectif). On peut le traduire comme “la raison d’être de la Conscience” ou encore “l’objectif de l’incarnation”. 

Quels sont les 4 piliers de Purushartha ?

Purushartha est composé de 4 piliers que les sages considéraient essentiels afin d’aider notre conscience à accomplir son objectif. Ces quatre piliers sont : 

• Dharma : Ce premier pilier est aussi celui qui est le plus difficile à appréhender, surtout quand nous démarrons. Mais si on simplifie, on peut le voir comme “ce qui doit être fait”, la notion de nos “devoirs”, ou encore “faire ce qui est juste” pour qu’il y ait l’harmonie en nous et autour de nous. 
• Artha : Vous verrez souvent ce mot traduit comme la prospérité matérielle, mais son vrai sens est bien plus que ça. Artha signifie l’intégralité des objectifs qui nous amèneront vers la prospérité physique, mentale, sociale et matérielle. Donc tout ce que l’on a besoin de faire afin d’être en bonne santé physique et mentale, ainsi qu’avancer dans notre vie matérielle et sociale. 
• Kama : Souvent traduit, d’une manière erronée, comme juste la sexualité (je donne la faute à Kamasutra !), kama est l’intégralité de nos désirs, ce qui nous fait vibrer de l’intérieur. 
• Moksha : Dans le sens propre du terme, moksha veut dire “la libération” ou encore “l’éveil”. C’est la partie spirituelle de Purushartha. Dans les termes plus tangibles, on peut le voir comme tout ce qui nous aidera à nous libérer de nos conditionnements et atteindre la vraie liberté – de pensée, de parole et de nos actes. 

Dans l’Inde traditionnel, on considérait qu’afin de vivre une vie qui a une direction, qui a un sens, il était important d’avancer sur les 4 piliers d’une manière équilibrée. 

Pourquoi ils sont si importants ?

Il est plus facile de comprendre l’importance de purushartha en regardant ce qui se passe quand on ne l’a pas. 

Est-ce que vous vous êtes déjà senti perdu ? Comme si vous manquiez de direction ? D’avoir un esprit qui part dans tous les sens ? D’être susceptible au stress ou à l’anxiété ? D’avoir fait un burnout ? De manquer de confiance en vous ? Avoir des pensées et des émotions négatives qui vont dans tous les sens ? 

Presque l’intégralité des problèmes liés à notre santé mentale disparaissent une fois on commence à aller vers purushartha. Cela arrive notamment car le concept de Purushartha nous permet de travailler l’intégralité de nos 5 kosha (les 5 corps) d’une manière équilibrée, sans avoir besoin de renoncer ou de nous frustrer. 

Mais bien sur, l’impact sur notre santé mentale n’est que le “tip of the iceberg”. 

Que ce soit nos relations avec les autres, notre vie affective, ou encore la société elle même – chaque aspect de notre être bénéficie de la voie de Purushartha. 

Comment on les met en place ?

En soit, l’application de Purushartha n’est pas difficile. Mais cela demande de la volonté, la persévérance et vraiment l’envie de l’appliquer. 

Si nous parlons de la voie de Yoga, on va utiliser les outils suivants pour d’abord trouver et ensuite appliquer notre Purushartha :

• Une pratique sattvique et holistique fait quotidiennement (environ 40mn-1h, mais on peu le diviser en deux) qui contient les asanas, les pranayamas et un moment pour méditer (ou juste rester assis, posé). 
• Prendre le temps de méditer séparément (15-20 mn 2 à 3 fois par semaine). Typiquement, ce sont des méditations qui sont faites en silence. 
• 1 fois par semaine, aborder et chercher à approfondir un concept philosophique afin de mieux comprendre notre mental ainsi que nos désirs et nos peurs. 
• Apprendre et appliquer l’art d’introspection en combinaison avec notre pratique régulière. 

Bien entendu, ça aide également de pouvoir faire ce chemin avec d’autres personnes qui ont le même objectif, et pouvoir discuter les problèmes que l’on rencontre. 

Mais globalement, ce n’est pas quelque chose qui est réellement chronophage ou difficile. Et surtout, chaque instant passé dessus nous aide dans chaque partie de notre vie, que ce soit notre santé, nos objectifs ou encore simplement être en paix avec nous même !