Quand j’étais à l’école, je n’avais qu’une seule chose dans la tête : s’il s’agissait du sport, je voulais tout de suite prendre la balle et aller jouer. S’il s’agissait de la pratique posturale de Yoga – je voulais tout de suite rentrer dans la salutation au soleil et démarrer la pratique. Mais on ne me laisser juste pas faire !
Presque depuis les premiers jours c’était très clair – d’abord on se prépare. Et seulement ensuite la pratique démarre ! A l’école, c’était courir, faire des exercices, et si on ne faisait pas ça – pas le droit à toucher à la balle ! Là où j’apprenais Yoga… c’était un peu plus complexe !
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Deux styles de préparation
Mais avant tout, il est important de préciser qu’il y a deux styles de préparation. Le premier, c’est la préparation globale et complète – l’entraînement. Deuxième, c’est la préparation juste avant la séance. Aujourd’hui, je vais parler surtout de la préparation juste avant la séance. Cependant… bien trop souvent on confond l’entraînement avec la pratique. Pourtant l’entraînement est séparé : c’est là où on va préparer le corps, le mental, augmenter nos capacités, afin de pouvoir utiliser ces capacités lors de notre pratique. Un exemple sera les athlètes professionnels dont l’entraînement est le renforcement musculaire, le travail sur l’endurance, sur la technique de leur sport. Et la pratique c’est effectuer le sport en question. Dans la voie de Yoga, c’est pareil.
La préparation étape par étape
ÉTAPE 1 : ÉTAT DES LIEUX
Tout démarrait en faisant un état des lieux : comment est mon souffle, comment va le corps, le mental. Notre corps, notre mental : ça change du jour à jour. Si je me suis énervé avec un ami la veille, mon mental ne sera pas dans le même état ce matin que si j’avais passé la soirée en m’amusant avec lui. Pareil, si j’ai trop mangé hier, ou fait beaucoup de sport, le corps ne sera pas tout à fait pareil !
Quand on fait l’état des lieux, l’objectif n’est ni de se juger, ni de s’analyser. Mais simplement faire un constat : comment est mon souffle ? Est-ce qu’il y a des émotions particulières qui sont présentes ? Est-ce que je ressens des tensions quelque part ?
Quel que soit l’état : on nous enseignait de l’accepter. Pas aller contre cet état – mais accepter sa présence. Si j’ai mal au dos un matin : ce n’est pas grave. On va juste faire notre constat – et accepter. Si je suis énervé – toujours pas grave – juste accepter le fait que l’énervement est présent.
ÉTAPE 2 : MISE EN MOUVEMENT
Une fois l’état des lieux fait, on démarrait par une mise en mouvement globale du corps. Cette partie, on la faisait ensemble : échauffement des articulations. Échauffements des gros muscles comme le dos, les jambes. Ouverture des hanches et globalement faire circuler le sang et l’énergie avec des exercices qui travaille plusieurs parties du corps. Et graduellement, on intégrait aussi les exercices qui incitaient le mental et le souffle à être présent durant ces exercices : comme les exercices de coordination et d’équilibre.
ÉTAPE 3 : CORRECTIF
Vers la fin de la deuxième étape, une fois les muscles étaient échauffés et le mental était présent, chacun faisait les exercices correctifs dont il avait besoin. Par exemple, si j’avais beaucoup de courbatures aux jambes, ou si j’avais mal à l’épaule : j’ajoutais les exercices spécifiques que l’on m’avait enseigné pour ces parties du corps et/ou un automassage. Pareil, si j’étais énervé, alors un peu plus d’enracinement.
ETAPE 4 : CONCENTRATION ET VŒU
Après ces 3 premières étapes, le corps était prêt, le mental et le souffle aussi. Mais avant de démarrer la pratique, il y avait encore une dernière étape : commencer à concentrer l’énergie et le mental. Le maître nous disait ce que l’on allait faire dans la séance et pourquoi. Et nous, on ramenait nos 5 sens dans un état de concentration, on posait sankalpa (le vœu) qui convenait à la séance, avant de démarrer avec le chant d’un mantra et aller ensuite sur la pratique.
L’effet de cette préparation
Ça peut paraître long. Et c’est vrai, ça nous prenait facilement 15 minutes (et parfois même 20). Mais… on ne se blessait jamais ! On n’était jamais en conflit envers nous-même durant la pratique. Le corps, le mental, le souffle – tout était présent, dans l’instant. Et les effets de la pratique étaient décuplés d’une manière exponentielle !
Cela va de soi que si on n’a que 20-30 minutes pour pratiquer le matin ou le soir, une préparation si longue ne convient pas forcément. Mais les mêmes étapes peuvent être condensées dans moins de 5 minutes ! Et l’effet est toujours très, très bénéfique pour toute la pratique qui suit !
Alors cette semaine, avant de rentrer dans votre pratique, essayez d’intégrer cette préparation, et regardez si vous aussi vous ressentez une différence dans la pratique qui suit !
Si vous avez envie d’apprendre comment vous préparer, comment reprendre les bonnes bases pour la pratique de Yoga – c’est la raison d’être de la formation Bien Débuter Yoga – où je partage toutes ces connaissances, ces bases qui m’ont tant aidé dans mon chemin de Yoga.
En vous souhaitant un super weekend et une très belle semaine à venir,
Pankaj, avec Camille et Christelle
Merci Panji je fais du yoga depuis 30 ans malheureusement pas comme en Inde car nous n’avions pas cette formation et il est bien de répéter ce que vous dites dans cette vidéo pour apprécier ce que l’on fait et surtout ne pas forcer son corps à faire ce qu’il ne veut pas
Merci Evelyne,
Oui, en Inde, j’ai eu vraiment beaucoup de chance d’être tombé sur des maitres qui avaient non seulement les connaissances mais aussi qui prenaient le temps pour transmettre chaque aspect et chaque subtilité. Et c’est sur qu’il faut toujours respecté notre corps et notre mental.
Belle soirée
Pankaj