Question : Je dors suffisamment et bien. Mais le matin, je suis toujours fatigué et j’ai l’impression que le sommeil n’était pas récupérateur.
Réponse :
Avant tout, parlons un peu du processus du sommeil. Et après, on parlera des solutions.
Souvent, on pense que l’on se couche, on ferme les yeux, le sommeil vient et ça y est, tout va bien. Le processus du sommeil n’est malheureusement pas aussi simple que cela !
En ce qui concerne une approche scientifique du processus du sommeil, vous pouvez trouver de nombreux articles en ligne dans les journaux scientifiques. Je ne vais pas rentrer là-dedans. Je vais plutôt aborder ce processus titre énergétique.
Très souvent, quand on voit le corps, on pense que c’est juste ça : les bras, les jambes, le ventre, le cerveau. Cependant, la philosophie indienne nous parle de plusieurs corps. Ce que l’on voit, ce n’est que notre corps physique. Mais antérieur à ce corps sont également d’autres corps : le corps énergétique, le corps du mental…
Mais même ces corps, ce ne sont pas « uniques ». Chaque corps contient plusieurs strates : allant du grossier vers le subtil. On peut voir ces corps comme des océans. Je ne sais pas si vous êtes nageur ou si vous avez déjà fait de la plongée sous-marine. Dans l’océan, il y a différents courants. Il y a des courants qui affectent la surface. Parfois la surface est très calme, mais 15 mètres plus bas, le courant est très fort. C’est un peu pareil pour nos différents « océans ». Sauf qu’ici… il y a un océan sous un océan !
Durant le sommeil, Tamas Guna (le principe d’inertie) devient prédominant dans la partie extérieure et moyenne de notre corps mental (que l’on pourrait comparer au milieu d’un océan. Et par la suite, ce principe d’énergie cherche à agir sur notre « océan » énergétique, qui à son tour agit sur notre « océan » physique. Tout comme il cherche à agir sur la profondeur de l’océan du mental.
En même temps, dans le corps physique, Kapha Dosha, le principe de régénération et nutrition, devient prédominant. C’est surtout le cas si on a passé une journée fatigante ou même quand nous sommes très rituélique avec notre sommeil : c’est-à-dire si on se couche toujours à la même heure.
Mais si on a passé une journée particulièrement turbulente, très émotive. Ou encore on a passé beaucoup de temps devant les écrans. Chacune de ces choses perturbe et agite les diverses parties de nos « océans » de l’énergie et du mental ! Qui, eux, ont une incidence directe sur les diverses parties de notre corps physique !
Parfois, durant le sommeil, on peut sentir ces perturbations. Et là, soit on se réveille soit on passe des nuits agitées. Mais parfois, ces perturbations sont très localisées. Par exemple, il se peut que la surface et la profondeur de notre océan énergétique et mental soient complètement calmes. Cependant, il y a des parties intermédiaires où il y a beaucoup de turbulences !
Ces turbulences vont bien sur affecter tout le corps aussi. Pour simplifier un peu : on peut dire qu’ils vont « pomper » notre vitalité (que l’on appelle Ojas), notre essence de la vie (Prana).
Maintenant, parlons de ce que l’on peut faire pour diminuer ces turbulences. Je dis bien diminuer, parce que leur dissolution est le travail d’une vie ! C’est la voie de Yoga tout court ! Mais on peut commencer à les diminuer bien plus facilement.
Première chose à retenir c’est que le sommeil se prépare ! Si on bosse jusqu’à ce que nos yeux se ferment, ou on boit un petit coup avant d’aller au lit… oui, peut-être notre sommeil sera très profond. Mais il ne sera pas pour autant récupérateur ! Parce que tous les courants de nos divers océans… ils sont encore (et parfois bien plus) agités !
La clé ici ce sont les rituels. On commence à dire à notre conscience que ça y est : ça va bientôt être l’heure de dormir. Et cette conscience, cet Observateur : il est puissant. Bien plus puissant qu’on ne l’imagine ! Notre égo, nos actes, cette manie que nous avons d’absolument « faire » quelque chose : ce n’est rien à côté de la puissance que possède notre conscience.
Nos actes ne peuvent pas calmer ces courants. Mais notre conscience, si ! À condition qu’on lui laisse le temps et qu’on lui dise d’avance : bientôt ce sera l’heure de dormir.
Un rituel type peut démarrer par se laver les mains et les pieds. Mettre un peu d’huile et masser doucement le corps. Faire quelques étirements qui relaxent les hanches et le bas du dos. Pareillement, prendre 5 minutes à être seul avec notre souffle, ça aidera beaucoup. Mais la clé est de faire à chaque fois la même chose, dans le même ordre pour que le message envoyé à la conscience soit clair : on se prépare à dormir. Et ensuite, on la laisse faire son travail.
De même, si vous avez passé une journée très turbulente. Là, même un rituel doux… et bien parfois on n’arrive pas à se mettre dedans. On a trop de pensées. Dans ce cas-là, d’abord il faut couper le cercle vicieux des pensées. Personnellement, ce que je préfère c’est soit écouter de la musique soit regarder une série télé qui me fait rire. Et ensuite, je me mets à mon rituel.
A lire : Troubles du sommeil – remèdes naturels avec Yoga
Essayez cela pendant au moins quelques semaines (parce que ça demande du temps avant que le rituel s’installe). Et vous trouverez un sommeil qui sera bien plus récupérateur !
Coucou Pankaj!
Est ce qu il existe à ta connaissance des liens métaphysiques qui ont été faits sur les difficultés de sommeil dû à la lune? J ai remarqué que mon sommeil était souvent agité ou que j ai plus de mal à m endormir et je le remarque d autant plus que je dors très profondément et m endors rapidement, ce qui n est pas le cas pendant certaines pleines lunes…
Coucou Laura,
oui. Notamment la lumière de la lune (ainsi que sa proximité) a un fort impact aussi sur notre corps énergétique. Ce n’est pas si dissimilaire à ce qui se passe au niveau de la mer qui monte dû à la proximité de la lune. Chaque fois on s’approche de la pleine lune, s’il y a des bouleversement/courant sous le surface, ils vont toujours être beaucoup plus agités que normalement (quand c’est déjà sur la surface, alors la pleine lune ne change rien – mais quand c’est sous la surface, alors plus on s’approche de la pleine lune, plus ces courants surgissent).