Nous passons nos vies à vouloir tout contrôler. Cela ne fait qu’en rajouter sur le stress et l’anxiété que nous ressentons. Et bien que nous parlions de plus en plus souvent du lâcher-prise, il n’est pas toujours évident de changer nos habitudes.
Cette pratique, basée autour des principes de Yoga traditionnel, vous aidera à démarrer sur la voie du lâcher-prise.
Clés de la pratique pour aider à lâcher-prise
Tout au long de cette pratique, gardez votre attention sur l’expiration. Expirez aussi lentement que vous pouvez (sans forcer) et imaginez que cette expiration se dissout dans le feu de votre nombril.
Le guerrier 2 (variation)
Avant que l’on puisse lâcher prise, il est important de se stabiliser. Dans cette variation du guerrier 2 (Virabhadrāsana II), nous allons nous concentrer sur le placement des pieds. Prenez le temps de bien écarter les orteils et placez vos pieds. Sentez la connexion avec la terre. Visualisez que vos jambes sont comme les racines d’un arbre. Ensuite, tirez les épaules en arrière et loin des oreilles, avant de soulevez vos bras. Restez 5 souffles par jambe.
L’arbre (variation)
Rien ne nous ramène plus dans notre corps et dans le moment présent que la posture de l’arbre. Dans cette variation de l’arbre, nous allons affiner l’enracinement que l’on a travaillé dans la posture précédente. Mais nous allons aussi travailler sur l’ouverture de la cage thoracique.
Sentez votre jambe s’enraciner dans la terre avec chaque expire. Gardez les bras sur les côtés. Prenez une grande inspiration tout en ouvrant vos bras vers l’extérieur. Restez 5 souffles par jambe.
La sauterelle (Variation)
Le troisième point important dans le travail de lâcher-prise est notre feu interne. La sauterelle est une excellente posture pour stimuler l’abdomen et travailler manipura chakra (chakra du nombril, lié à l’élément feu).
Dans cette variation de la sauterelle, gardez vos mains au niveau des hanches. Posez votre poids sur le nombril autant que possible. Sur l’inspire, soulevez les jambes et le buste. Sur l’expiration, revenez. Faites cela 10 fois.
Le pigeon (variation)
Les postures précédentes avaient pour l’objectif de nous enraciner, améliorer la circulation énergétique et stimuler notre feu interne. Maintenant, parlons de l’évacuation – un principe essentiel quand il s’agit de lâcher-prise. Parce que tant que les mauvaises énergies restent en nous, le lâcher-prise n’est pas possible.
Beaucoup de ces énergies ont tendance à rester coincé dans nos hanches. Ce n’est pas pour rien que les traumatismes émotionnels sont souvent accompagnés des problèmes comme les douleurs du bas du dos et les sciatiques.
Le pigeon est une excellente posture pour relaxer cette partie, préparant ainsi nos énergies négatives à s’évacuer.
L’enfant
Posez vos mains juste devant les genoux. Sur l’expiration, descendez tout doucement vers le sol. Si vous vous sentez agité, que les pensées vont dans tous les sens : gardez les genoux écartés. Sinon, gardez-les en contact. Et maintenant, juste respirez.
Chaque inspire, laissez gonfler le ventre. Chaque expire, sentez tout votre poids s’échapper dans la terre.
Observez la connexion avec la terre. Laissez votre corps s’enfoncez de plus en plus dans la terre avec chaque expiration. Avec chaque inspiration, sentez la terre envelopper de plus en plus votre corps.
Vairagya Mudra, le sceau du non-attachement
Quand il s’agit de lâcher-prise, la pratique de vairagya mudra donne des résultats incroyables. En sanskrit, vairagya signifie « se détacher » ou plutôt « être dans le non-attachement ».
La plupart du temps, nous pratiquons les pranayamas avant les méditations. Mais cette fois ci, nous allons inverser le processus. Placez votre pouce sur votre doigt index comme sur la photo. Gardez les deux mains sur les genoux, les paumes tournées vers le ciel.
Restez 5 minutes sans bouger en prêtant l’attention à votre expire et à la pause entre expire et inspire.
Nadi Shodhana
Pour terminer cette séance, nous allons pratiquer nadi shodhana pranayama ou la respiration par les narines alternées. C’est un excellent exercice pour l’équilibre global du corps et du mental. Mais quand cette respiration suit la pratique de vairagya mudra, cela aide aussi à comprendre de manière subtile combien la recherche de contrôle est inutile ! Amenant ainsi à un lâcher-prise plus profond.
Bonjour Pankaj, Camille, Christelle,
Ahaha, je me sens bien concernée.
Tes explications sont toujours claires et inspirantes Pankaj.
Je vis une situation familiale très difficile depuis 2 ans (avec mon fils), et depuis bientôt un an que je pratique avec vous trois, je sens que des choses ont vraiment changé en moi. C’est subtil (dixtit Pankaj !), mais moi je le sais.
Merci beaucoup.
A ce soir.
Françoise
Merci Françoise 🙂